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| la prédation ce qu,en pense Louis gagnon | |
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+3jani gino deergun flèche perdue 7 participants | Auteur | Message |
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flèche perdue un buck
Nombre de messages : 4013 Age : 70 Localisation : Québec, Date d'inscription : 28/07/2009
| Sujet: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 04.12.10 19:12 | |
| Les chroniques de Louis Gagnon PRÉDATION
Depuis maintenant huit ans, je chasse le chevreuil environ 60 jours par année dans des secteurs où abondent les prédateurs. En fait, le seul endroit où j’ai eu la chance de chasser des chevreuils sans prédation se trouve sur une île dans le milieu du Golfe St-Laurent, Anticosti. Ailleurs, les prédateurs sont le quotidien du chevreuil. En réalité, le chevreuil n’est nulle autre que la proie la plus hautement convoitée par la plupart des grands prédateurs du continent nord-américain incluant notre Québec. Les biologistes et scientifiques qui observent, étudient et gèrent les populations de chevreuils tiennent en considération ce fait. Curieusement; ce concept semble beaucoup moins intéresser les chasseurs. Pourtant la sécurité gouverne presque tous les comportements du chevreuil. La nourriture passe en second. De fait, un chevreuil abandonnera la meilleure nourriture disponible pour ce rabattre sur un lunch de deuxième catégorie qui lui offrira une sécurité en béton.
Pour nous, chasseurs, connaître le chevreuil comme proie ne peut qu’être profitable puisque, à chaque automne, nous sommes l’un de ces plus sérieux prédateurs. Dans cette article, je discuterai des effets de la prédation sur la population générale de chevreuils et plus concrètement de l’effet des prédateurs directement sur les comportements des chevreuils pendant la saison de chasse.
Une liste complète des prédateurs possibles du chevreuil pourrait en surprendre plusieurs. En effet, poser la question à une salle comble de chasseurs, le loup, le coyote et l’ours seront en tête de liste et habituellement les seuls mentionnés. Ajustons cette liste selon l’endroit où le chevreuil se trouve. En effet, le renard roux devient un prédateur efficace durant les premiers jours de la vie des faons; à Anticosti à tous le moins. Le lynx du Canada et le lynx roux font de même sur le continent. Le couguar dans l’ouest survit grassement sur un régime à haute teneur en chevreuil et vous pouvez pariez que si nous entendons parler de plus en plus de la ré-apparition du couguar au Québec, la récente explosion des densités de population de chevreuils est sûrement un incitatif. En voulez-vous d’autres ? Un pékan mâle n’a aucun problème à se régaler d’un faon d’une semaine ou moins. En Floride, on documente plusieurs cas de crocodiles et d’alligators qui capturent des chevreuils venant s’abreuver. Dans notre cas, nous nous en tiendrons aux canidés et à l’ours noir.
Effets sur les populations de chevreuil.
En écologie animale, nous savons que la proie et le prédateur sont étroitement liés, à l’occasion le prédateur dépend beaucoup plus de la proie tandis qu’à d’autres occasions c’est l’inverse. Beaucoup d’exemples existent en littérature scientifique où les prédateurs ont eu un effet considérable sur les populations de proies disponibles dont le chevreuil. Près de nous, nous n’avons qu’à nous rappeler de l’épopée du chevreuil en Gaspésie durant les années 90. Plusieurs ont crié au scandale devant l’inertie des instances gouvernementales suite à l’effondrement de la population de chevreuils face à l’envahissement territorial par un super prédateur qu’est le coyote. Avec le recul, on s’entend maintenant pour dire que cette effondrement est plutôt un malheureux mélange de deux autres circonstances qui ont favorisé l’établissement de ce prédateur au point de presque éliminer complètement le chevreuil de toute la péninsule gaspésienne. En réalité, l’abattage abusif des résineux dans presque tous les ravages ancestraux fut le premier pas vers l’étacompe. Aujourd’hui, la Gaspésie et le Bas-St-Laurent sont devenus le royaume de l’orignal et cela pour encore une bonne trentaine d’année au moins. Tant que les forêts n’auront pas eu le temps de vieillir, la rigueur de l’hiver sera le facteur déterminant suivi par la prédation provenant des populations de coyotes.
En réalité, il est très difficile de départir clairement qui de la qualité de l’habitat, de la rigueur de l’hiver ou de la prédation a le plus d’effet sur la population de chevreuils. Nous avons plutôt affaire à un système complexe étroitement relié dont le prédateur, certaines années, tire partie des deux autres éléments tandis que d’autres années, il en sort perdant. Certains modèles décrivant les relations prédateurs-proies sont particulièrement bien établi chez les chercheurs spécialisés sur la question. Dans les cas qui nous intéressent, soit des populations d’ongulés à faible densité bien en bas de la capacité de support du milieu, les populations de chevreuils sont souvent contrôlé par les prédateurs (le coyote et le chasseur) puisque dans beaucoup de régions plus nordique du Québec, nous avons affaiblit un paramètre important pour la survie du chevreuil en hiver soit le couvert forestier des ravages. Les prédateurs peuvent décimer des populations de proies dans des contextes précis comme la Gaspésie. Mais dans bien des cas, ils ne sont qu’un facteur de contrôle (Outaouais) et dans certains d’autres cas, ils ne réussissent même plus à contrôler l’expansion des populations de chevreuils comme c’est le cas de certains secteurs du sud-est du Québec.
Dans tous les cas d’étude chevreuil-prédateur, nous faisons face à un système écologique qui est inter-relié, où aussitôt qu’un élément change, les autres réagissent positivement ou négativement. La relation proie-prédateur est sensible, complexe et surtout jamais stable.
Que peut-on faire de concret pour diminuer l’effet de la prédation. D’expérience, je crois que chaque chasseur, sérieusement impliquer dans la gestion du cheptel de chevreuils sur son territoire et ceux environnant, doit lui-même devenir un chasseur ou trappeur de canidés. De plus, il peut aussi s’assurer de prélever son ours annuellement. Un contrôle sportif des trois principaux prédateurs ne peut qu’aider à la survie et à l’augmentation des populations de chevreuils. Du point de vue de l’habitat, nous pouvons aussi intervenir en minimisant les coupes à blanc pour préconiser des coupes sélectives. En forêt de feuillus ou mixtes, protéger au maximum la repousse de conifères pour améliorer le couvert thermique et visuel. En forêt de conifères, l’inverse est de mise, soit de protéger ou stimuler la repousse de feuillus pour introduire plus de nourriture.
Effet journalier des prédateurs sur le chevreuil.
Autre que la question de contrôle des populations, les prédateurs rendent les chevreuils beaucoup plus difficiles à chasser et à plusieurs occasions peuvent même vous faire manquer complètement un week-end ou une semaine de chasse. La présence de prédateurs près ou directement sur votre territoire, rend le chevreuil beaucoup plus nerveux et même à l’occasion le pousse à quitter momentanément le secteur. J’ai observé à plusieurs occasions ce phénomène avec le loup, en Alberta ,en Saskatchewan et même en Outaouais. Les loups, chassent souvent en grosse meute composée de cinq individus ou plus et pratiquent une chasse en embuscade basé sur la création d’un mouvement de panique des chevreuils vers une direction donnée où quelques individus bien positionnés peuvent attaquer par surprise. Les jeunes chevreuils s’y laissent prendre régulièrement mais les plus vieux, plus expérimentés choisiront souvent de se tapir en forêt dense si l’habitat le permet et laisseront passer la meute. Où encore éviteront d’utiliser les sentiers majeurs pour s’enfuir, sachant que des prédateurs y seront probablement embusqués. Suite au passage d’une meute de loups en activité de chasse, j’ai vu des superficies de plus de 500 acres se vider presque littéralement de leurs chevreuils. Les quelques individus qui y restaient, avaient choisi des touffes de bois dense et ne s’aventuraient en milieu ouvert qu’à la faveur de la nuit. Deux amis à moi, passionnés du chevreuil, ont régulièrement observé ce même phénomène soit Bernard Fiset dans l’Outaouais et Dominic Imbeau en Alberta. Ce dernier me disait d’ailleurs qu’il se faisait un devoir de trapper les canidés à chaque année. Tandis que Fiset donne le droit d’accès à sa terre à un trappeur chevronné qui en plus y chasse l’ours le printemps venu.
Vous allez me dire que vous n’êtes pas concerné car vous n’avez pas de loup dans votre région ! Détrompez-vous car le même phénomène est observable avec le coyote. L’automne dernier, nous avons eu la malchance de voir l’effet spontané de la visite d’une meute de coyotes sur deux des terrains que je chassais dans l’Outaouais. En effet, sur notre terre, le matin de l’ouverture de la saison, l’un de mes chasseurs observa quatre coyotes traversant une immense étang à castor asséchée. Le groupe était divisé sur une distance d’environ 300 mètres. Avant leur apparition, un jeune ours noir sorti de la forêt en panique en se dirigeant vers le chasseur. Puis deux femelles chevreuils et un faon de l’année firent de même. Ce n’est que quelques minutes plus tard que les coyotes firent leur apparition. Moins de 30 minutes plus tard, environ 400 mètres plus à l’est, ma conjointe observa une femelle chevreuil paniquée, se tirer à l’eau devant notre maison et traverser le lac (environ 1000 pieds) à la nage pour finalement sortir de l’eau au pied de notre demeure. Ma conjointe me raconta qu’elle était sur la galerie pour observer la scène et que les coyotes se mirent à hurler à tue-tête dans différentes directions autour du lac. Ont-ils connu du succès ? Je ne pourrais le dire. Je peux confirmer que les deux jours suivants furent très tranquille en terme d’activité pour le chevreuil et que la plupart des chevreuils s’étaient réfugiés sur le dessus d’une montagne très densément boisée.
J’avais observé le même phénomène quelques semaines plus tôt durant la saison d’arc sur une autre terre. Nous tentions de prélever une femelle à l’arc pour un projet de QDMA et les coyotes chantaient au alentour depuis quelques heures. Nous bénéficions d’un magnifique champ de trèfle, aménagé dans les règles de l’art, en milieu forestier. Plus d’une douzaine de chevreuils y sortaient journalièrement. Ce soir-là, aucun. Le lendemain, nous décidions d’y passer la journée et encore une fois, les coyotes manifestaient tout le tour de nous et de nouveau aucun chevreuil ne voulurent s’aventurer à découvert. Ce n’est que trois jours plus tard que la situation est revenu à la normale lorsque enfin la meute de prédateurs avaient quitté les lieux pour probablement visiter un autre garde-manger .
Les ours noirs ne sont pas en restent. Quoique ces derniers peuvent avoir un effet important sur la population de jeunes faons, ils deviennent beaucoup moins efficaces en période automnale. Par contre, lorsqu’un chasseur décide d’utiliser une technique de chasse relié à l’utilisation d’appât, l’ours noir devient automatiquement un compétiteur qui non-seulement s’accapare une part importante de l’appât dédié aux chevreuils mais en plus, il effraie la grande majorité des chevreuils utilisant le site. Nous voilà donc revenu au même point que le coyote ou le loup.
Y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire pour diminuer au maximum l’effet à court terme de la visite d’un groupe de coyotes ou de loup sur le territoire ou encore d’un ours sur nos appâts ? Je crois que oui mais la réponse est complexe et demande réflexion.
La solution passe principalement par le type d’habitat que vous décidez de chasser, de la manière que vous voulez préparer votre chasse et finalement, quel technique vous voulez utiliser. Premièrement, assurez-vous de chasser des territoires offrant assez de forêts au couvert dense pour permettre aux chevreuils de toujours retrouver ces couverts de protection à quelques bonds de ces gardes-manger. Plus les garde-manger naturels ou artificiel (appât) seront près d’une zone forestière dense, moins vous serez handicapé par la fréquente visite des prédateurs. Si vous chassez une région bien pourvue en prédateur, évitez de chasser des territoires où les situations de restriction de mouvement sont fréquents. Par exemple, les rivières d’importance et les grands lacs sont favorables au succès des prédateurs lors d’une poursuite. De grands bûchers de quelques centaines d’acres vont dans le même sens, non seulement ils favorisent la vitesse de déplacement des prédateurs et la facilité de repérer leurs proies mais ils leurs procurent multiples autres denrées comme de nombreux rongeurs en période estivale pour ainsi bien les nourrir à l’année longue.
D’un point de vue plus comportemental (éthologique), la plupart des prédateurs cités précédemment misent sur l’élément de surprise pour capturer le chevreuil. L’une des stratégies d’évitement du chevreuil est justement d’éviter les situations qui le rendront vulnérable à ces attaques surprises. Comment s’y prend-t-il ? D’abord, pour battre les prédateurs naturels, notre chevreuil y va de deux gestes simples qu’il alterne ou utilise en combinaison. Le premier, très efficace, est de se cacher et le deuxième est de se sauver. Quoique la plupart des chasseurs se représente le chevreuil avec la queue dans les airs bondissant à gauche et à droite pour se sauver, ce comportement est le dernier recourt qu’il utilise lorsqu’il s’est fait débusquer de sa cachette ou lorsqu’il n’a pas eu le temps de se glisser sous un couvert plus dense pour laisser passer le prédateur en question. L’art de se camoufler sous couvert est inné au chevreuil et se dernier commence à le mettre en pratique dès les premiers jours de sa naissance. Durant les premières semaines de leur vie, les faons passent plus de 95% de leur temps cachés dans les hautes herbes des sous-bois en attendant le retour de leur mère pour la téter. En vieillissant, le faon suit pas à pas sa mère et apprend les rudiments plus avancés de la cachette. Ceux qui ne retiennent pas la leçon vont vite faire partie du menu principal de l’un des nombreux prédateurs qui sillonnent le territoire. En effet, ce n’est que lorsque le faon commence à suivre sa mère que leur taux de mortalité s’accroît considérablement. Par contre, se cacher ne suffit pas car certains prédateurs, ceux de la famille des canidés, ont le sens de l’odorat très développé. Lorsqu’une meute de loups ou de coyotes a pris à partie un chevreuil en particulier, ils utilisent leur nez pour se maintenir sur la trace du chevreuil poursuivit. Évidemment, la meute travaille aussi en embuscade, un peu comme les chasseurs utilisent la technique de la battue pour pousser du chevreuil vers leurs tireurs. Ceci est une des principales raisons pourquoi cette technique de chasse n’a que peu d’effet sur des chevreuils plus âgés particulièrement si elle est déployé avec peu de préparation. Les vieux chevreuils opteront pour rapidement se dissimuler et laisser passer les loups, coyotes, chiens ou chasseurs. Lors d’une tentative d’approche ou d’attaque, le chevreuil, par sa vitesse d’accélération fulgurante, ces pattes beaucoup plus hautes et la connaissance approfondie de son territoire, il essaiera simplement de mettre assez de distance entre lui et ses poursuivants pour briser le contact visuel et également permettre à son odeur de s’évaporer ou de se mélanger avec celle de d’autres chevreuils utilisant le même système de trails. Ainsi les prédateurs le pourchassant n’ont que peu de chance de diminuer la distance les séparant de leur proie.
Se cacher est souvent plus efficace que n’importe lequel autre stratégie d’évitement. Comprendre comment le chevreuil se cache peut devenir très utile pour le chasseur. C’est principalement l’habitat dans lequel le chevreuil se trouve qui dictera si il doit se cacher ou se sauver. Ils choisissent des habitats et des canaux de déplacement qui leur permettre de rester camoufler au maximum ou encore de se sauver à toute allure pour atteinte des zones denses quasi impénétrables autres que par les sentiers subtiles qu’ils connaissent. Le système de défense du cerf de Virginie est axé majoritairement sur sa vitesse de déplacement fulgurante à courte distance et son étroite connaissance du milieu où il vit. Plusieurs études de réintroduction ou de déplacement de chevreuils ont clairement démontré ce point. En effet, des chevreuils qui avaient été relâchés récemment dans un nouvel habitat, ont échoué quand ils ont été poursuivis par des chiens tandis que les chevreuils résidents s’échappaient sans problème de ces derniers.
Le chasseur ne doit pas comprendre dans cet exemple qu’en chassant les sentiers bien établis, il augmente considérablement ses chances de récolte d’un buck mature. Au contraire, ces fameux sentiers semblent moins utilisés que les autres par les vieux chevreuils des deux sexes car ce habituellement sur ces sentiers que la majorité des embuscades sont montées par des prédateurs comme le loup ou le coyote. En effet, ces derniers ne chassent que rarement un individus en particulier, ils tuent souvent le premier à faire un erreur. Les vieux chevreuils ont appris que sur des territoire à forte prédation, éviter les gros sentiers de chevreuils ancestraux pour ce concentrer à utiliser des bandes de forêts plus dense, ainsi, ils sauveront leur peau. D’autant plus que ces sentiers majeurs, sont pour la plupart, régulièrement utilisés par les prédateurs pour ce déplacer rapidement sans bruit d’un secteur de chasse à l’autre.
Lorsqu’un chevreuil est poursuivit, j’ai régulièrement observé qui avaient tendance à effectuer un saut de côté d’un à deux mètres dans des touffes de bois plus serrées comme pour dissimuler leurs traces ou pour prendre avantage d’un sentier de chevreuils mieux entretenu. Selon un chercheur de l’ouest canadien spécialisé dans les stratégies déployées par le chevreuil pour contrer la prédation, ce genre de saut de coté est régulièrement employé lorsqu’il croise d’autres pistes de chevreuils pour mélanger son odeur à celle des autres chevreuils. De plus, ce comportement serait utilisé principalement en forêt plus dense pour aussi couper le contact visuel possible en la proie et le prédateur. Ce comportement met souvent fin à la poursuite ou retarde tellement la horde de loups ou coyotes qu’il devient impossible pour ces derniers de reprendre le temps perdu sur leur proie. En d’autres occasion, la stratégie est simplement de faire un large cercle pour remonter dans le centre de leur terrain. Ce comportement est utilisé plus fréquemment par les femelles qui ont généralement pas un aussi grand domaine vital que les mâles. Plutôt de se pousser dans un territoire qui leur ait inconnu, elle feront la boucle pour tenter de dissimuler leur odeurs et déboussoler les poursuivants.
L’appâtage à outrance est une autre méthode de chasse qui favorise la prédation puisqu’elle concentre le gibier. De plus en plus nombreuses sont les études provenant d’états américaines où l’appâtage sans restriction est permise. Ces études arrivent très majoritairement au même conclusion. Cette technique est la source de nombreux conflits entre propriétaires ou chasseurs de petites terres (200 acres et moins), les chasseurs augmentent le succès de chasse sur les jeunes chevreuils mais se classent souvent bons dernièrs pour la récolte de vieux individus mâles ou femelles, elle favorise l’établissement de fortes populations d’ours noirs qui profitent de la manne alimentaire pour mettre quelques kilogrammes de gras supplémentaires en banque pour l’hiver. Les femelles ourses auraient une meilleure productivité (plus de jeunes) et les jeunes de un an et demi, un meilleur taux de survie à leur premier hiver en hibernation. L’appâtage en petite quantité sur de nombreux sites auraient une meilleure incidence sur le succès de chasse pour des chevreuils âgés des deux sexes et semblerait intéressé moins les ours.
Il y a sûrement plusieurs autres adaptations et comportements non connus ou non documenté qui existent et assurent une protection adéquate au cerf de Virginie. Selon le stimuli du moment, ce dernier utilisera simplement le comportement particulier qui lui assure le plus de chance de succès pour contrer efficacement le danger potentiel venant d’un prédateur naturel ou un chasseur.
Finalement un mot sur son dernier grand prédateur, le chasseur. Nous ne sommes qu’un autre danger sur la liste déjà longue des ennemis potentiels du chevreuil. Dans ce sens, le chasseur ne doit pas utiliser de techniques de chasse se rapprochant des comportement utilisés par les prédateurs naturels du chevreuil. Le chevreuil âgé aura tôt fait de s’ajuster. Quand un chasseur se déplace lentement en faisant de la chasse fine, il réussit une imitation parfaite du prédateur. Automatiquement, le chevreuil adulte moins curieux et plus expérimenté maintient discrètement une distance qu’il trouve confortable en se cachant sous un couvert dense si il ne s’y trouve pas déjà. En d’autres termes, il se déplacera lentement devant vous pour ce mettre à l’abri et vous ne vous en rendrez même pas compte. Dans les milieux chassés toujours de la même manière, il se concentre à identifier les embûches humaines et à les éviter (il s’éloigne des vieux miradors ancestraux, quitte les salines à la fin de l’été et visite les sites d’appâtage la nuit venu seulement). Dans des secteurs sans ou avec peu de prédation depuis des générations, le chevreuil mature aura moins tendance à fuir aussi rapidement pour la recherche d’une couvert de très haute densité mais choisira souvent l’immobilité totale derrière un simple arbuste, une souche ou un obstacle partiel. Ce ne sera que lorsque la menace humaine deviendra trop sérieuse, qu’il se déplace rapidement à couvert plus dense pour décourager l’agresseur (c’est de cette façon que la plupart des chasseurs voient leurs chevreuils). Finalement, quand la pression des chasseurs devient trop difficile à éviter en continuant ses activités régulières, il arrête simplement tous ses déplacements diurnes pour devenir presque complètement nocturne. Dans la grande majorité des habitats agro-forestiers de l’est de l’Amérique du Nord, les mâles adultes, qui ont la chance d’atteindre l’âge vénérable de 4.5 ans et plus, deviendront à plus de 80% nocturnes selon la quantité et la qualité du couvert disponible. Une trop grande pression de chasse est le pire ennemi du chasseur qui recherche un trophée ou un mâle de qualité. Non seulement, ils sont peu nombreux à survivre à plusieurs années de chasse en milieu densément chasser mais les quelques rares individus qui restent rencontrent plus de hiboux durant leurs activités que de chasseurs.
Le fait de devenir presque nocturne apparaît pour plusieurs chercheurs en comportement animal comme l’adaptation la plus récente du chevreuil et la plus ponctuel. Ce n’est plus un secret pour personne que les chevreuils en milieu 100% forestier sont beaucoup plus diurnes que ceux en milieu agro-forestier. Ce phénomène est principalement dû à la pression de chasse plus élevé et la ressource alimentaire qui se retrouve concentré en milieu plus ouvert.
De bien connaître le comportement du chevreuil et surtout de toujours garder en tête que ce dernier est une proie depuis des milliers d’années fera de vous un bien meilleur chasseur. Jamais un chevreuil sacrifiera sa sécurité au détriment de son estomac. Par contre, un grand mâle pourrait omettre certaines règles de base en matière de survie lorsque le rut arrivera…mais cela est une
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| | | gino deergun un buck
Nombre de messages : 2695 Age : 53 Localisation : east angus Date d'inscription : 04/04/2008
| | | | jani un buck
Nombre de messages : 3069 Age : 76 Localisation : ste-luce,bsl Date d'inscription : 13/01/2009
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 04.12.10 20:48 | |
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| | | gino deergun un buck
Nombre de messages : 2695 Age : 53 Localisation : east angus Date d'inscription : 04/04/2008
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 04.12.10 20:50 | |
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| | | bear25 un spike
Nombre de messages : 698 Age : 70 Localisation : saguenay,jonquiere, Date d'inscription : 17/12/2009
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 05.12.10 0:04 | |
| [img] [/img]moi j,aime ca comme cas,crime yons dechirer la derniere page,gggrrrrrrrrrrrrr | |
| | | krusty un buck
Nombre de messages : 3157 Age : 52 Localisation : Québec Date d'inscription : 12/07/2008
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 05.12.10 18:40 | |
| Un genre de coït interrompu.....dommage car le texte était très intéressant !!! | |
| | | flèche perdue un buck
Nombre de messages : 4013 Age : 70 Localisation : Québec, Date d'inscription : 28/07/2009
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 05.12.10 23:47 | |
| Voici les mots manquant a la fin du texte AUTRE HISTOIRE | |
| | | gino deergun un buck
Nombre de messages : 2695 Age : 53 Localisation : east angus Date d'inscription : 04/04/2008
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 05.12.10 23:57 | |
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| | | flèche perdue un buck
Nombre de messages : 4013 Age : 70 Localisation : Québec, Date d'inscription : 28/07/2009
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 06.12.10 0:03 | |
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| | | katlarage un débutant
Nombre de messages : 87 Age : 42 Localisation : Shawinigan Date d'inscription : 03/04/2011
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 10.04.11 8:26 | |
| Super bon article! Merci! | |
| | | mathieu pigeon un débutant
Nombre de messages : 91 Age : 45 Localisation : rimouski Date d'inscription : 28/09/2010
| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon 10.04.11 11:44 | |
| ca représente tres bien leur comportement, | |
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| Sujet: Re: la prédation ce qu,en pense Louis gagnon | |
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| | | | la prédation ce qu,en pense Louis gagnon | |
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