technique de peche au carnacier

Le choix du poste

Les secteurs de prédilection des carnassiers sont les berges, les postes encombrés (bois mort et autres rochers) ou marqués (pile de pont, ouvrages portuaires, péniches, plages de sables ou de graviers etc.…) et les plantes aquatiques (nénuphars ou autre). Seules les périodes de chaleur et de crue peuvent faire varier cette règle. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas tenter sa chance en pleine eau, mais que les chances de capturer un brochet sans nénuphars, sans bois mort ou loin des berges sont en général nettement moins grandes.
Quand on pratique une pêche statique le choix du poste est primordial pour plusieurs raisons. Tout d'abord, et c'est l'évidence même, il s'agit de mettre toutes les chances de son côté… Ensuite, il est difficile de changer de poste et de tout remballer au bout de 3 ou 4 heures alors que l'on est bien installé. Enfin, il s'agit de trouver un poste permettant à la fois de s'installer confortablement et de surveiller toutes les cannes posées sans utiliser 100 mètres de berges (ça c'est par respect pour les autres pêcheurs qui, eux aussi, ont le droit de pêcher !).

Quand on a porté son choix sur un poste bien déterminé, par exemple des nénuphars, il ne s'agit pas de poser son montage sur le poste lui même (en plein cœur des nénuphars) mais d'adopter la stratégie suivante : observer ce qui se passe autour du poste, si à proximité vous voyez un courant qui peu révéler un obstacle ou une rivière sous marine dans un étang, si vous pouvez observer du poisson fourrage à gauche, à droite, devant ou à l'arrière du poste, si des branches sont noyées à quelques dizaines de mètres, si la profondeur du fond évolue entre votre position et le poste choisi.

Si vous avez à votre disposition 3 ou 4 cannes, il s'agit alors de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : lancer un montage entre les nénuphars et un bois mort ou à proximité d'un remous ; Le deuxième montage peut être lancé devant les nénuphars par opportunisme, quand au troisième, il peut être positionné à mi-distance de voter poste et des nénuphars. De toute façon, vous pourrez toujours choisir d'autres options en cours de partie de pêche mais le but est d'apprendre à lire l'eau au fir et à mesure de vos expériences réussies ou de vos échecs (et on apprend souvent plus des échecs que des réussites !).

En ce qui concerne le sandre, les types de postes sont bien marqués mais différents de ceux caractérisant la présence de brochets. Le sandre est un poisson qui apprécie la profondeur, les remous en été, et les plages rocailleuses en pente douce quand il chasse. De plus les piles de pont, les barrages, les écluses et les rochers offrent des caractéristiques qu'il apprécie particulièrement.

Pour le silure, on peut le trouver en général sur des postes à sandre mais il ne dédaigne pas non plus chasser près de la surface quand l'occasion se présente. Ce poisson qui peut être capturé du bord est d'une pêche plus aisée en bateau.

Quant à l'anguille, toute berge ou fond rocailleux ou vaseux voire encombré permet de capturer ce serpentiforme à la chaire goûteuse.

Les montages

Pour la pêche au plomb posé, divers montages peuvent être utilisés : montages de fuite (coulissants), auto-ferrants, téléphériques… L'imagination peut décliner, améliorer, perfectionner, inventer mais je me limiterai à vous présenter ces 4 montages. Au préalable, je souhaite vous parler des eschages de vifs.

Les différents types d'eschages

Je n'utilise que trois types d'eschages que j'utilise en fonction de la nature du poste (encombré ou libre) et du poisson recherché.

Le premier qui est le plus simple mais aussi le plus dangereux pour le poisson est l'eschage avec un hameçon simple : il suffit de piquer la pointe de l'hameçon en travers de la gueule du poisson, en travers des narines, sur une seule de ses lèvres ou à travers les deux, du haut vers le bars ou du bas vers le haut (ca c'est ce que je préfère quand j'utilise cette méthode) ou encore juste derrière la nageoire caudale. Ce montage est typique du montage de fuite ou à ferrage retardé : on attend que le carnassier a bien engamé le poisson avant de ferrer, d'où le danger si on ne veut pas garder le poisson pris ou si celui-ci est trop petit… Ce montage est recommandé pour les petits vifs assez fragiles tels que l'ablette ou le goujon, laisse une grande liberté de mouvement au poisson. Très discret, il est bien adapté à la pêchede l'anguille.



Dès qu'une touche semble se produire, ne vous précipitez pas sur la canne ! Même avec un eschage à ferrage immédiat, le poisson peut se méfier et recracher le vif ou l'appât ! Surtout si c'est un sandre qui est au bout de la ligne. Alors avent de ferrer, observer si votre ligne se dévide tout doucement, s'arrête repart etc… Là, de grandes chances que cela soit un sandre et personnellement je n'ai pas de règles (parfois que des loupés, et d'autres que des poissons ferrés). Si votre fil se dévide à vitesse grand "V", là pas de doutes sur la touche : un brochet, et là, le ferrage peut être immédiat. Forgés vous votre point de vue à la lumière de vos propres expériences car à mon sens, le sens du ferrage est peut être le plus difficile à acquérir