Notre chasse 2009

Les années se suivent et ne se ressemblent pas nécessairement en ce qui a trait aux douceurs ou aux inconforts du climat. Le temps de la chasse à l'orignal de 2009 fut exécrable sur le plan température. Mes trois compagnons et moi avons eu une très belle journée pour nous installer le vendredi veille de l'ouverture de la chasse. Dans la nuit de vendredi à samedi, la pluie s'est mise à tomber et au levé nous avons compris qu'il faudrait porter l'habit imperméable pour nous rendre chacun à nos affuts.
Donc il nous faut marcher avec les pantalons imperméable et le manteau de pluie par dessus notre habit de chasse. Le premier copain a environ 1 1/2 km à marcher pour se rendre à son affut; les trois autres, nous quittons à tour de rôle à environ 15 minutes d'intervalle. Nous allons dans la même direction pour environ 3,5 km puis chacun prend la direction de son affut. L'un de nous trois a environ 4,5 km à marcher les deux autres, après les 3,5 km, nous prenons la forêt pour se rendre chacun à notre affut distant l'un de l'autre d'environ 0,8 km.
Les deux autres, c'est mon ami Gilles qui va à la cache (dite chanceuse) sise à 0,8 km à l'ouest-Sud-Ouest de ma cache. Il faut dire que ces deux affuts sont situées dans deux marécages différents qui communiquent entre eux par un étroit passage d'environ 15 mètres de largeur par 250 mètres de longueur. Ce petit marécage circulaire, d'environ 150 à 200 mètres de circonférence, est un lieu de passage très fréquenté par les orignaux. L'autre marécage est beaucoup plus grand et mon affut est situé dans sa partie Sud-Sud-Est près d'une digue de castors. En regardant vers l'ouest ma vue porte à environ 250 mètres, vers l'ouest-Nord-ouest je peux voir à plus de 350 mètres et vers le Nord à environ 275 mètres.
La cache chanceuse est le résultat de mes efforts de convaincre mes trois compagnons qu'il fallait s'installer dans ce marécage et ce depuis 2001; parce que j'étais allé marché toute cette zone et j'avais remarqué l'abondance de trace d'orignaux. On aurait dit un véritable pacage à vaches, tellement il y avait des traces d'orignaux. En 2007, ils ont accepté qu'on y tente notre chance et à l'été 2007 nous avons construit une cache en plus de devoir faire un sentier pour VTT sur un peu plus de 0,5 km. Dès la première journée de la chasse en 2007, un de mes compagnons (Jean-Louis) a abattu un «buck» de 47 1/2" de panache à cet endroit. En 2008, à la troisième journée de chasse Gilles a abattu un mâle de 2 1/2 ans et en 2009, à la quatrième journée de chasse Jean-Louis a abattu un mâle de 2 1/2 ans.
Moi pendant tout ce temps, je suis le calleur car les autres ne veulent pas appeler; ils n'ont pas confiance en eux. Comme je leur dis souvent, vous êtes des tueurs pas des calleurs. Moi j'aime tenter de tromper le gibier par mes appels, j'en retire une grande satisfaction. Alors je lance mes appels de la digue de castors et un peu plus vers le Nord au flanc d'une colline. Alors les orignaux viennent pour la femelle qui veut un mâle et ils se font recevoir par l'un ou l'autre de mes compagnons dans le marécage circulaire.
En 2009, il a plu les trois premiers jours au complet. Puis mardi matin, j'ai regardé le ciel et j'ai dit à mes compagnons: «Je pense qu'aujourd'hui sera la bonne journée, le plafond nuageux est plus haut qu'au cours des dernières journées.» Il ne pleuvait pas jusqu'à ce que j'arrive à mon affut. Il s'est mis à tomber des clous pendant 10 minutes, puis le plafond nuageux s'est élevé en altitude. Alors à partir de 8h15 ce matin-là, je me suis mis à lancer des appels à partir de la digue de castors et j'y ai remarqué une trace fraîche du passage d'un orignal dans la nuit. J'ai lancé appels par dessus appels presque de façon continuelle jusqu'à 10 heures. Puis j'ai pris un repos, j'ai grignoté un peu et vers midi j'ai mangé mon «lunch» et vers 13h45 j'ai repris mes appels à la digue jusqu'à 16h15. Là je me suis dit, s'il y en a un qui approche, je dois me la fermer pour ne pas commettre une ratée de son. Et à 17h40, Jean-Louis a fait feu sur un orignal qui s'en venait vers mes appels. Il l'a entendu venir pendant plus d'une heure et quand il est sorti dans le passage entre les deux marécages, il l'a atteint d'une balle dans la partie vitale. L'orignal s'est avancé en forêt sur environ 150 pieds et il es t disparu de la vue de Jean-Louis.
Ce dernier m,a dit par radio qu'il venait de tirer mais qu'il ne voyait plus la bête. Je lui ai dit de demeurer à sa place et que s'il voyait l'orignal se relever qu'il aurait sûrement une chance de tirer de nouveau. Moi pendant ce temps, j'irai le rejoindre en prenant le soin de faire deux ponts pour franchir le ruisseau. Donc l'animal devrait avoir le temps de saigner suffisamment et de perdre des forces et même mourir avant que j'arrive. Vers 18h10 Jean-Louis me dit par radio que l'orignal s'était enfui dans la direction de mon orignal de 2004. Alors j'essaie d,entrer dans le marécage mais je ne fais pas 10 pieds que je vais remplir mes bottes d,eau.
Je rebrousse chemin et je marche dans la forêt à environ un quinzaine de pieds du bord de mon marécage. Un ou deux pas et je regarde et écoute pour voir si la bête n,est pas tout près. À 18h15 environ j'observe autour de moi et je me dis: «Je suis à peu près en face de la cache de Jean-Louis.» Alors je regarde avec encore plus de minutie et je vois l'orignal ou plutôt la tête de l'orignal qui bouge comme une toupie. Je tire une balle vers la tête parce que c'est la seule chose que je peux voir. Il se lève et à ce moment-là, je tire une balle derrière la patte avant droite et il se couche pour de bon.
Puis c'est l'éviscération à la lueur de ma lampe frontale. Jean-Louis et moi terminons le tout à la grosse noirceur. Nous laissons l'orignal sur le dos les pattes attachées aux arbres et rentrons au camp à 20h30. Le lendemain c'est le travail de débiter en quartier et de sortir les quartiers, le tout terminé vers midi alors que les quartiers sont suspendus dans notre penderie.

Ça c'est du détail!!! Très beau récit en passant! Vous avez sûrement des photos...

J'aimerais bien vous mettre des photos, mais je ne trouve pas le moyen de le faire. Je suis meilleur à la chasse que sur l'ordinateur!!
Merci de l'aide à venir.

Belle histoire !!!! félicitation pour votre chasse !!!

wow toute qu'une histoire sa et très belle chasse

ti-pat

encore une fois un tresbeau récit ca et avec une précission extra
merci encore de nous partager ca mon chum super intérésent

bravo a tout votre équipe

Belle histoire et félicitation

Marc Giroux