Notre chasse 2007, au marécage chanceux.

Depuis 2001 que je chasse à mon grand marécage et que je demande toujours à mes amis chasseurs d'aller faire une saline et une cache dans le petit marécage adjacent au grand où je suis installé. Il faut dire qu'en 2001, ce fut ma première expérience de chasse à cet endroit et comme j'avais lancé quelques appels la journée de l'ouverture et que j'avais obtenu une réponse de «buck» dont j'ai jugé la provenance à quelque chose comme 1 km dans la forêt en face de moi vers l'ouest. Le lendemain matin, je retourne à mon marécage et au premier appel j'obtiens une réponse à peu près à la même place et aussitôt une femelle lance un appel. Alors j'ai compris que madame était avec monsieur et elle voulait l'empêcher de venir me retrouver. Vers midi, je suis allé marché dans la zone forestière en face de moi et j'y ai trouvé ce marécage circulaire communiquant avec celui d'où j'étais parti. Il y avait une multitude de traces d'orignaux, allant dans toutes les directions.
À partir de ce moment, j'ai essayé de convaincre mes amis que nous devrions installer une cache à cet endroit.
En 2007, ils acceptent enfin ma demande et à l'été, nous sommes allés installer une saline et une cache.
Le samedi de l'ouverture, Jeam-Louis est choisi pour être le premier a tenter sa chance dans ce marécage. Je lui dis: «Rends-toi à la cache et surtout ne touche à rien chemin faisant, ne laisse pas d'odeur. Installe-toi et attends. Moi je vais «caller» à partir de mon marécage et si ça fait comme à chaque année; il y en a un qui va venir pour moi pour tenter de me sentir. Il devra soit passer à toi pour venir vers moi; ou il viendra vers moi et s'il me sent, il se dirigera alors vers toi. Comme il ne sait pas qu'il y a quelqu'un à cette place, il va avoir toute une surprise.»
J'atteins ma cache vers 9h10 et je commence à lancer mes premiers appels vers 9h20 en allant appeler près du barrage de castors. Je lance 4 ou 5 appels et je rentre à ma cache. Il est à peu près 9h50 quand j'entends de grosses branches craquer sous les pas d'un orignal. Ça me parait à environ 125 pieds de moi, mais la forêt est tellement dense que je ne vois rien. Cependant, je remarque que la bête semble se diriger vers l'endroit où est caché mon ami Jean-Louis. Trois ou quatre minutes plus tard, un coup de feu déchire le silence de la forêt; je me dis: «Voilà la chasse est faite.»
J'attends les message de Jean-Louis et après je vais le rejoindre. Quand j'arrive à lui, il est dans le marécage à environ 125 pieds de sa cache et un mâle repose sur le dos. Je m'approche et je dis à Jean-Louis: «Ouais! Un autre petit «buck» comme par les années passées.» Il semble un peu bizarre en me regardant, mais il ne dit pas un mot. Nous éviscérons la bête et ensuite Jean-Louis part pour aller au devant de nos deux autres amis et aller chercher le VTT et la remorque. Pendant qu'il est parti, je regarde la bête, elle me paraît pas mal grosse. Je lui donne un coup de pied sur le nez et je vois bouger le panache dans la mousse; je trouve ça assez éloigné de la tête. Je refais la manoeuvre et remarque où les deux bouts du panache semble être. Je sursaute, je place ma carabine sur la longueur entre ces deux points et le panache me semble plus large que ma carabine qui fait 42".
Je me dis: «Ouais! Il est plus gros que je pensais à première vue.»
Gilles notre autre compagnon arrive environ 30 minutes plus tard et il me dit: «Jean-Louis m'a dit qu'il avait tué un petit «buck». Alors je réplique: «Si ça c'est un petit «buck», bien c'est le plus gros qu'on a jamais abattu jusqu'à maintenant.»
Ce mâle faisait 47 1/2" de largeur de panache. De plus il s'était battu avec un autre orignal et il avait une meurtrissure dans les teintes de jaune, mauve et verdâtre dans les côtes flottantes sur sa droite. C'était un peu la couleur d'un oeil au beurre noir après quelques jours.
D'ailleurs Gilles aura deux jours plus tard une aventure mémorable au même endroit. Après que j'aie eu lancé quelques appels, Gilles est descendu de la cache et est allé cassé une petite épinette sèche d'à peu près 1 1/2" de diamètre, puis est remonté dans sa cache. Environ 45 minutes plus tard, un orignal s'est mis à frapper avec son panache sur les arbres environ 150 pieds de lui vers l'Est. Gilles étant à ses premières armes à la chasse à l'orignal ne savait pas quoi faire. Il est demeuré à sa cache sans faire de bruit. S'il était descendu et avait marché vers l'orignal, ayant le vent en sa faveur à ce moment-là, il serait arrivé sur la bête et je crois que ce devait être l'autre mâle dominant qui avait blessé le premier. Mais on le saura jamais.

beau témoignage , très intéressant de lire merçi de nous faire parts de vos histoire de chasse.

bel aventure !!!! quoi de mieux !!!

Ce GEnre D'histoire nous rAppel Tjrs pkoi nous aimons tant la Chasse! MErci!!

Belle histoire et un recit tres interressant

Très belle histoire !!! Vraiment plaisant lire tes histoires !!

Tes histoire sont toujours trippantes.
Si tu traine un album photo à ton camp. Tu devrais imprimer tes histoires et les inserrer dedans. Ça fait des beaux souvenirs pour tes chums ou les générations futures.
tourlout
Berny

Tu as vraiment une superbe facon de raconter tes histoires alces!!! Très agréable à lire et a vivre avec toi! héhé!!

encore un tres beau récit et une belle histoire merci mon chum